Je suis le Dr C. J’ai entrepris des études en France pendant 13 ans pour avoir la mention de psychiatre. 13 années de diète, de misère, les lunettes plongées dans le Vidal. Je connais tout de la maladie psychiatrique, en particulier que les patients sont souvent mégalomaniaque. Je cherche, quant à moi, une issue pour me défaire de la frustration de n’avoir pas vu le Soleil pendant ces 13 ans. Aujourd’hui, j’ai une place à conquérir et j’espère que les patients vont se laisser faire. Je suis jeune psychiatre et je suis un peu dérouté par la répartie que mes congénères de patients plus âgés que moi, ont vis-àvis de moi. De toute façon, il est facile de les contrer, car j’ai les statistiques pour moi et les termes usités par ma congrégation. Je n’ai pas pris le temps de prendre du recul sur ce que j ‘ai appris ; trop occupé à valider mes connaissances aux examens. J’ai une mémoire d’éléphant et je sais dans quelle case/catégorie établir un patient. Je connais tout le lexique des termes, mais il n’est pas nécessaire que je vous en abreuve, car j’ai fait le serment d’hypocrate de ne pas divulguer les termes des penchants des patients répertoriés par notre société secrète. Mais il faut vite que je montre ma supériorité au risque d’être déstabilisé, quitte à me montrer en femme modèle affublée de très beau habits. Au moins maintenant, j’ai la supériorité numéraire, car je gagne bien ma vie. D’ailleurs, j’ai entrepris de me faire bâtir une maison sur le modèle de la maison blanche de Washington. Là, je pourrais, dans ce hâvre, me parfaire en le maître des United State of America. C’est le moins que je puisse faire après les délires que je rencontre chaque jour dans ma vie professionnelle. Car au fur et à mesure que je rentre dans ce métier, j’acquière la certitude d’une convenance à établir. Le moralisime est de bienséance . Je flirte maintenant avec les curés. Je suis pire que les curés. Je suis la cure !
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